Un philosophe qui fut l’élève des plus grands, et qui présente pour beaucoup la meilleure lecture de Spinoza aujourd’hui, propose de sortir du "désenchantement violent", par l’élaboration d’une nouvelle éthique du bonheur.
"Le bonheur, dit-il, n’est pas un état passif, c’est un acte !"
J'ai découvert Robert Misrahi par un article du Monde des livres de ce 6 novembre.
Il réédite un ouvrage "La jouissance d'être, le sujet et son désir, Essai d'anthropologie philosophique".
( Noël approche, "on" m'a suggéré de m'intéresser un peu à la production littéraire du moment, histoire de faire germer des idées de cadeaux , pourquoi pas. Ami lecteur ceci n'est pas un appel du pied me concernant, c'est juste pour préciser le contexte et peut être vous donner aussi des idées).
Depuis quelques temps, j'ai du mal avec certains écolosprècheurs catastrophistes et culpabilisant, non point que je me moque de l'avenir de la planète et de l'humanité mais je trouve que ne faire qu'annoncer la fin du monde à tout bout de champ et de discours empêche par manque de temps de construire un monde meilleur et surtout risque la fin de n'être plus qu'uniquement anxiogène et déprimant, alors que je sache, les enfants courent toujours en criant de joie avec autant d'entrain et les femmes sont toujours aussi belles.
Robert Misrahi est un philisophe du bonheur , et pas un philosophe chiant bien qu'il se revendique de Sartre et Spinoza ( vous avez déjà essayé de lire les ouvrages de philos de Sartre ?? ) .
Quelques citations de Misrahi pour vous donner l'envie d'en savoir plus
" Si nous déplorons les famines, les tortures, les exclusions, c'est que considérons qu'il s'agit là de trahisons de l'essence même de l'être humain . Nous sommes scandalisés uniquement par référence à la situation opposée que nous avons toujours clairement en tête même sans la formuler : une condition humaine pacifique amicale et heureuse Personne en fin de compte ne désire un avenir malheureux. voilà qui permet d'espérer, et qui justifie qu'on persiste à lutter .
Robert Misrahi ne croit pas en Dieu, se dit ni athée, matérialiste ou traditionnel, ni agnostique, mais regrette que notre société ait négligé la spiritualité, l’intériorité, la conscience des individus ; Selon lui notre démocratie manque d'une éthique et précise « une éthique de la joie et du bonheur ». Qu’est-ce qu’une éthique de la joie du bonheur dans cet esprit ?
L’éthique est l’ensemble des principes qu’un, ou plusieurs individus, se fixe, invente, pose, instaure, pour conduire l’existence et lui donner un sens.
Et, personnellement, j’ajoute : pour conduire l’existence vers sa joie, car lui donner un sens, c’est la conduire vers sa joie. Néanmoins, même si nous ne prononçons pas tout de suite le mot « joie », nous devons insister sur l’idée de conduite de l’existence ; une conduite de l’existence dans notre rapport à nous-même et à autrui, dans notre rapport à nous-même et à la société, bien entendu. Nous sommes là dans la perspective d’une valorisation de la vie (de l’existence), dans la perspective de la création d’un sens de la vie. Toutefois, nous pourrions aussi reprocher à l’éthique d’être abstraite, c’est pourquoi nous devons y ajouter un autre élément essentiel : la notion de bonheur ! En effet, si la laïcité et la démocratie ne sont destinées à rien d’autre qu’à elles-mêmes, elles s’étiolent, elles deviennent, justement, l’abstraction et la coquille vide que l’on connaît.
Pour retrouver la solidarité et la générosité, il faut réanimer la démocratie et, pour réanimer la démocratie, il faut se demander à quoi elle sert ! C’est ici qu’intervient la notion de valeurs, et principalement la notion de bonheur qui est la valeur ultime. Si la société démocratique n’est pas destinée à rendre possible le bonheur, elle n’est pas fondée, elle n’est pas achevée. C’est actuellement le cas parce que nos sociétés ont oublié (et surtout nos philosophes, nos penseurs, nos sociologues) l’idée de bonheur et, plus exactement, d’éthique orientée vers le bonheur. Et, de toute évidence, si nous avions réellement cela présent à l’esprit, il y aurait moins de catastrophes, moins de malheur, moins de violence, moins de solitude, moins d’indifférence à autrui, car le bonheur ne peut pas être construit seul.
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