Je travaille sur les questions de territoire et changement climatique essentiellement via l'entrée adaptation . C'est à dire non pas en centrant ma réflexion sur " comment faire pour réduire les émissions de CO2 " mais via "qu'est ce qui se passe et qu'est ce qu'on fera si et lorsque le climat sera devenu comme ceci ou comme cela ? "
Les groupes de réflexion, plutôt scientifiques impact du climat sur la végétation , les forêts et l'agriculture auxquels je participe sont actuellement dans un démarche conduisant plutôt à travailler sur une logique de scénarios prospectifs classiques cad plutôt bien tranchés.
Par ailleurs je travaille sur une logique d'équivalent territoriaux visant à, selon les scénarios futurs, repérer où sont aujourd'hui les territoires analogues au notre donc à priori Europe occidentale et Amérique du Nord , et ayant aujourd'hui un climat différent du notre mais semblable aux climats qui nous attendent; de façon à comparer les situations respectives ( agriculture , gestion de l'eau, des forêts etc ) , d'inventorier les différences et de mesurer nos problèmes potentiels d'évolution et d'adaptation .
Pour le 44 et la côte atlantique est 56-44-85 en général ce concept l conduirait à un schémas de futur semblable à la côte méditerranéenne française et espagnole actuelle avec des enjeux quantitatifs forts sur l'eau ( risque d'excédents brutaux l'hiver et de forte pénurie l'été) .
Les systèmes agricoles herbager élevage seraient également fortement perturbées sous les double impact de l'urbanisation et de la sècheresse croissante.
J'insiste sur le fait que les phénomènes à attendre ne sont probablement pas à considérer comme résultant d'une poursuite des tendances actuelles mais qu'il est tout à fait possible que se produisent des ruptures sur les modèles agricoles et la question de l'eau en particulier, mais peut être aussi sur l'adaptation de l'habitat, les risques incendies, les tempête et les besoins énergétiques.
Je crains que les travaux prospectifs faits aujourd'hui intègrent peu ces notions et qu'au delà des postures sur l'économie verte et le changement nécessaire l'on reste dans la logique du business as usual . Lorsque la question du changement climatique est abordée, c'est le plus souvent de façon non territorialisée et non daté, peu factuel et souvent anecdotique et avec une perception de la réalité de l'arrivée de ces changements faibles. Les incertitudes scientifiques réelles sur les détails des changements me semblent aussi souvent servir de prétexte à ne rien faire dans le domaine de l'adaptation pour se cantonner dans le domaine de l'évitement comme actuellement où la quasi totalité du discours et des politiques ne concerne toujours que la réduction compensation des émissions et la recherche d'énergies alternatives.
En quelques sorte on est face à un " déni de futur". Les acteurs pour diverses raisons n'en sont pas le plus souvent responsables et il n'est pas exclu que je me trompe tant sur la réalité du changement que sur la réactions de la société
A priori donc je m'attends à ce que la suite de ces prochains mois ne déroge pas à cette analyste pessimiste , c'est bien pourquoi je l'évoque pour l'éviter, en espérant ne pas déjà anticiper le futur climatique " en prêchant déjà dans le désert" .
ps je rode sur ce sujet un exposé à Redon début décembre ( Manivel) et dans les côtes d'armor début janvier quelque part dans le Tregor ainsi que dans divers médias régionaux et nationaux ( trop paresseux et occupé pour ecrire un boquin pour l'instant ) .
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1 commentaire:
Oui c'et une excellente synthèse que vous avez faite permttez moi de completer votre article par 2 reprises d'articles que jai archive
http://luc.verstraete.over-blog.com/article-31986259.html
http://luc.verstraete.over-blog.com/article-31764346.html
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