L'excellent Jean-Paul Guyomarc'h, redoutable imprécateur et prédicateur laïc léonard, m'envoie une référence d'article paru sur le site des industriels vendeurs de pesticides.
http://www.terre-net.fr/dossier_special/herbicides_2009/.
JPG (pour les bobos bling-bling JPG = Jean Paul Guyomarc'h' pas Jean Paul Gauthier !) s'émeut d'une pub pour les "pesticides durables". Quant à moi , j'ai un peu fouiné sur le reste site et j'y ai trouvé un article bien intéressant :
http://www.terre-net.fr/dossier_special/herbicides_2009/.
JPG (pour les bobos bling-bling JPG = Jean Paul Guyomarc'h' pas Jean Paul Gauthier !) s'émeut d'une pub pour les "pesticides durables". Quant à moi , j'ai un peu fouiné sur le reste site et j'y ai trouvé un article bien intéressant :
http://www.terre-net.fr/dossier_special/herbicides_2009/?idDoss=130&idrub=2277&id=58925
http://www.terre-net.fr/dossier_special/herbicides_2009/
On y lit
"herbicides , ça devient de plus en plus dur de s'en servir .... Depuis trois ans, les adventices y sont de moins en moins sensibles, les problèmes de résistances se multiplient Prendre un virage dans les méthodes de désherbage est donc impératif, sinon on va droit dans le mur !"
Cela mérite quelques petites explications un peu techniques, génétiques et politiques :
"herbicides , ça devient de plus en plus dur de s'en servir .... Depuis trois ans, les adventices y sont de moins en moins sensibles, les problèmes de résistances se multiplient Prendre un virage dans les méthodes de désherbage est donc impératif, sinon on va droit dans le mur !"
Cela mérite quelques petites explications un peu techniques, génétiques et politiques :
fabriquer un herbicide efficace nécessite de résoudre deux problèmes :
- La plante à protéger doit y être résistante.
- La plante à éliminer doit y être sensible.
En gros, Il y a deux types de résistances:
- La résistance de position : l'herbicide a une composition telle qu'il migre peu dans le sol, reste loin des racines de la plante à protéger, ou alors rentre dans les plantes par les feuilles, comme le célèbre roundope du docteur maboule (private joke) et alors il ne faut pas l'appliquer sur la plante à protéger mais sur celles à détruire.
- La résistance biologique : la plante à protéger absorbe bien l'herbicide mais çà ne lui fait ni chaud ni froid alors que les plantes à détruire elles, en souffrent beaucoup.
Là où ça se corse c'est lorsque les plantes à détruire ont un mode de vie identique à la plante cultivée, c'est ce qu'on appelle les adventices. Dans ce cas les herbicides de position sont inutilisables, il ne reste que la résistance-sensibilité biologique d'utilisable.
Il faut maintenant faire ici un petit peu appel à la génétique.
(pour les blaireaux de base je précise que la génétique ne veut pas dire OGM. Certes un OGM utilise les lois de la génétique, mais lorsqu'un monsieur fait un bébé avec une madame, ils mettent aussi en branle (je sais mais j'ai pas pu m'en empêcher, et puis Brassens aussi l'a faite ...) des phénomènes génétiques. Idem quand n'importe quel madame de n'importe quelle espèce animale ou végétale ou champignon ou bactérie ou myxomycète ,(j'en oublie pas JPG ? toi qui fut biologiste à Brest même !) fait de même avec un monsieur de préférence de la même espèce, que ce soit à distance via le vent ou l'eau, où le samedi soir quand les gosses dorment enfin; fin de la phrase d'éducation des blaireaux)
Le propre de la génétique c'est que lorsque qu'on fait des bébés, on mélange les caractéristiques génétiques de chacun des parents pour faire quelque chose de nouveau, en gros on brasse les cartes et on tire un nouveau jeux.
Les cartes ? et bien ce sont des petits bouts de molécules vivantes présentes dans chaque cellule de tout être vivant même les virus, mais il me semble , n'est ce pas JPG ?, que les virus eux ne baisent pas, c'est peut être pour çà qu'ils sont si agressifs. Les molécules c'est l'ADN; les petits bouts ce sont les gènes.
Ces gènes déterminent beaucoup de caractéristiques des êtres vivants, forme, aspect et comportement. Beaucoup, mais pas tout car comme me le dit souvent une copine, on ne nait pas blonde on le devient et même quand on l'est devenue on peut s'en sortir. Il parait que la connerie c'est pareil, quoique chez certains on se le demande !!
La résistance-sensibilité biologique aux herbicides des plantes est, elle bien sous dépendance génétique. Selon les gènes que la plante a ou n'a pas, elle sera ou non sensible à l'herbicide, et plus précisément au moment et àl a façon où elle sera mise en contact avec lui.
Trouver des molécules chimiques auxquelles les plantes cultivées sont résistantes est relativement facile, trouver des molécules auxquelles les plantes que l'on veut éliminer sont durablement sensibles c'est une autre paire de manche et c'est pour çà que nos amis les marchands de pesticides commencent à avoir les boules.
Il faut revenir à la génétique et sortir de sa tombe le père Darwin, qui n'a pas seulement montré que nous sommes cousins avec les singes mais surtout comment les espèces s'adaptent à leur environnement.
Pour résister biologiquement à un herbicide la plante doit posséder un patrimoine génétique qui lui permet de le faire .Or au sein de la même espèce, les individus sont tous génétiquement différents, y compris ceux qui ont eu les mêmes parents . Pour les plantes cultivées, c'est un peu différent. Depuis l'apparition de l'agriculture il y a quelques milliers d'années, les paysans ont sélectionnés des plantes d'une part adaptées aux besoins mais de plus et cela s'est fait sans connaitre les mécanismes génétiques en cause, génétiquement très proches les unes des autres . c'est ce qu'on appelle, en particulier pour les céréales, des lignées cultivées. dans ces lignées , dites aussi variétés semences, tous les individus, pourtant issus de croisements naturels dans le champ sont génétiquement très proches les uns des autres même si il subsiste une part de variabilité.
Lorsqu'on trouve une molécule tolérante pour une variété , alors quasiment tous les plants issus de semis de cette variété sont tolérants et les semences qu'ils produisent aussi car ils ont un patrimoine génétique très proche.
Chez les plantes que l'on veut détruire, cela ne se passe pas comme çà, elles sont sauvages , se reproduisent sans intervention de l 'homme, au sens propre du terme c'est un joyeux bordel, au sens scientifique on dit qu'on est situation de panmixie conduisant à des population à base génétique large.
Lorsqu'on balance un herbicide la dessus, dans un premier temps toutes les plantes cultivées sont tolérantes et toutes les adventices indésirables sont sensibles. Absolument toutes ?? ,eh non car du fait de leur diversité génétique quelques unes, très très rares au début passent au travers de l'herbicide parce qu'elles sont par hasard génétiquement tolérante au produit . Du coup , elles se reproduisent et de plus avec des copains et copines qui sont eux et elles aussi tolérants.
Et comme l'avait prévu Darwin, leurs bébés héritent de la tolérance des parents. Mieux, années après années cette tolérance se renforce et il faut mettre des quantités de plus en plus grandes de l'herbicide pour arriver à détruire la plante indésirable .
Sauf que c'est de moins en moins possible, parce que des quantités plus importantes, ca veut dire que c'est plus cher, que ce n'est pas autorisé car il y a des doses légales limites, eh oui les herbicides ça pollue , et de toute façon , la plante cultivée elle aussi devient sensible au delà des certaines doses.
Et qui c'est qui l'a dans l'oignon au final ?? : le paysan.
En fait , je vous raconte une histoire , banale à pleurer , on a connu çà dans les années 80 avec la simazine l'atrazine le maïs et les graminées adventices d'été. Au début dans les années 60 avec 1 l à l'ha on y arrivait; à la fin il fallait mette 4-5 litres. Jusqu'à ce que l'on en trouve partout dans l'eau et qu'on arrette les frais en remplaçant le produit par un autre auquel les adventices sont alors à nouveau sensibles.
Mais comme dit notre ami le marchand de pesticides , on va dans mur .
Pourquoi ? ; plusieurs raisons.
premièrement , il devient de plus en plus difficile et cher de trouver de nouvelles molécules efficaces car la chimie organique a aussi ses limites et il faut en plus faire des tas d'études pour montrer que les nouveaux produits ne sont pas dangereux , pas facile à montrer vu qu'ils sont faits pour tuer des être vivants.
Et puis le marché se réduit mon pov monsieur, il faut mettre moins de produits, les gens n''en veulent plus ,même sarko le dit,même les paysans en veulent moins et certains plus du tout ; le retour sur investissement devient de plus en plus aléatoire.
Il y a bien les OGM , mais là pareil, socialement ça ne passe pas et puis on se doute bien que Darwin va aussi venir un jour au l'autre nous emmerder avec ses théories à la con.
Décidément l'avenir est sombre pour les marchands de pesticides.
Pourquoi ? ; plusieurs raisons.
premièrement , il devient de plus en plus difficile et cher de trouver de nouvelles molécules efficaces car la chimie organique a aussi ses limites et il faut en plus faire des tas d'études pour montrer que les nouveaux produits ne sont pas dangereux , pas facile à montrer vu qu'ils sont faits pour tuer des être vivants.
Et puis le marché se réduit mon pov monsieur, il faut mettre moins de produits, les gens n''en veulent plus ,même sarko le dit,même les paysans en veulent moins et certains plus du tout ; le retour sur investissement devient de plus en plus aléatoire.
Il y a bien les OGM , mais là pareil, socialement ça ne passe pas et puis on se doute bien que Darwin va aussi venir un jour au l'autre nous emmerder avec ses théories à la con.
Décidément l'avenir est sombre pour les marchands de pesticides.
Ca ne vous rapelle pas une histoire ?? cherchez bien.....
..
Le coup de la résistance des bactéries aux antibiotiques eh oui , c'est pareil , c'est bien la preuve que la darwinisme est une théorie satanique....
h le bouler 31/10/2009
dédié au gars qui vient de traiter ce soir sa prairie aux hormones en bas de chez moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire